LA BALADE GALLO-ROMAINE - Taviers

Départ

L’actuelle église Saint-Martin, de style néo-roman, sobre, en brique et pierre bleue, a été construite entre 1835 et 1839. D’anciennes pierres funéraires sont encastrées dans les murs extérieurs. De nombreux villages en Hesbaye ont dédié leur église à Saint Martin : dans l’entité d’Eghezée, c’est ainsi le cas des églises d’Harlue et de Leuze. Saint Martin (IVe siècle) est, en effet, considéré comme l’apôtre des campagnes en raison des missions d’évangélisation qu’il a envoyées dans les zones rurales alors qu’il était évêque de Tours à la fin de sa vie. Le presbytère, d’inspiration Louis XVI, est aujourd’hui une habitation privée.

Potale

A droite, en bordure du champ : une petite potale dédiée au Petit Jésus de Prague.

Potale Saint-Donat

Sur la Chaussée romaine, à droite, en bordure de champ : la potale dédiée à Saint-Donat, protecteur de la foudre, on remarque son costume de légionnaire romain.

La terre aux pierres

L’agglomération gallo-romaine oubliée... Le site de la Terre aux pierres abritait une agglomération gallo-romaine dès le milieu du Ier siècle de notre ère. Idéalement située sur la voie Bavay-Tongres, elle connaîtra une évolution croissante pendant 3 siècles. Le Vicus s’ouvre au commerce et la population locale intègre la culture romaine. L’architecture évolue, faisant place aux constructions en pierre. Les menaces des raids germaniques transformeront radicalement le site, qui perd tout son caractère civil pour se transformer en « burgus », une fortification militaire de contrôle de la route vers 260 ap JC. La Terre aux pierres un site enfoui, invisible en surface, à peine exploré ! Ce riche passé ne fût mis à jour qu’entre 1953 et 1957 lorsque la Société archéologique de Namur y effectue plusieurs campagnes de fouilles. La façade à rue d’une maison donnant sur la voie a ainsi été mise au jour, ainsi que quelques caves et puits. Les découvertes sont nombreuses : céramiques, pièces, sculptures et fragments de blocs architectoniques, parfois polychromes, qui laissent penser qu’il existait à Taviers un grand édifice public. Un autel dédié à Apollon ainsi que le squelette d’un jeune adulte gallo-romain ont été retrouvés. Les campagnes de fouilles permettront également d’identifier clairement l’emplacement de la fortification en bois et en terre (burgus), entourée de fossés qui fut édifiée sur la chaussée, détruisant et nivelant une partie de la bourgade. Deux phases d’aménagement de ce burgus sont attestées. Le mobilier archéologique suggère que la fortification a été occupée jusqu’à la fin du IVe siècle, ou au début du Ve après J.-C. Tout récemment, le travail de recherche de 14 spécialistes basé sur le matériel mis à jour le siècle passé permet de mieux appréhender la richesse du sous-sol du village. (Publication : « Taviers gallo-romain » Collection Namur. Archéologie-2019- Musée archéologique de Namur).

Tumulus d'Ottomont

La Chaussée romaine longe alors la frontière entre le Brabant wallon et la province de Namur. Sur la droite, se dresse une butte plantée d’arbres : c’est le tumulus d’Hottomont, un autre vestige de la période gallo-romaine conservé dans le paysage. À l’époque romaine, les nécropoles sont implantées en périphérie des agglomérations, le long des voies d’accès. En Gaule, les défunts sont incinérés, selon une tradition à la fois régionale et romaine. Les cendres sont souvent ensevelies avec un mobilier funéraire plus ou moins luxueux suivant le statut du défunt. En Hesbaye, les tombes des riches propriétaires terriens sont monumentalisées par un tertre de terre (ou tumulus) érigé au-dessus du caveau. Le tumulus d’Hottomont, coiffé d’une couronne d’arbres, est l’un des plus imposants de Belgique avec un diamètre d’environ 50 m et une hauteur de 11 m. C’est l’un des rares tumulus de Hesbaye à être entouré d’un mur de soutènement. D’après la légende, ce tertre serait la tombe d’un général nommé Otto ! La fouille, effectuée en 1921, révéla que le tumulus avait été pillé et qu’il recouvrait sans doute une aire funéraire plus ancienne. Repère dans le paysage, le tumulus d’Hottomont a servi de promontoire aux Français de Villeroy, lors de la bataille de Ramillies en 1706. Depuis mars 2013, le tumulus d’Hottomont est inscrit sur la liste du patrimoine immobilier exceptionnel de la Région wallonne.

Noyers

Vue

Cette rue pavée, encaissée par endroits, relie le village de Noville-sur-Mehaigne au hameau perwézien de Jausselette. Le paysage ouvert s’offre au regard. Devant, au loin : les éoliennes d’Aische-Perwez Gembloux, seules marques de modernité. Plus loin, la chaussée est bordée d’érables et de chênes pédonculés. La route pavée et bombée fait penser à la façon dont les voies antiques étaient construites pour faciliter l’écoulement des eaux.

Poteau indicateur

La visoule

Brabant wallon

Juste avant ce carrefour : passage de la frontière provinciale et petite incursion en Brabant wallon. Très belle vue sur un autre côté du tumulus d’Hottomont.

Ligne Zaman

Sur la droite, on distingue clairement le tracé de la ligne du train Zaman, grâce à la végétation spécifique des anciens remblais.

Ecole du Sacré-Coeur

À gauche : l’Ecole du Sacré-Cœur, ancienne école libre de Taviers, transformée en logements. Le marronnier situé dans la cour est reconnu « arbre remarquable ».

Ferme du château

Au milieu des champs, l’arrière de la ferme du Château (du XVIIe siècle, jadis défendue par des fossés et un pont-levis).

Ferme du moulin