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Arcachon Ville d'hiver

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Trail stats

Distance
2.55 mi
Elevation gain
180 ft
Technical difficulty
Moderate
Elevation loss
125 ft
Max elevation
123 ft
TrailRank 
37
Min elevation
123 ft
Trail type
One Way
Coordinates
294
Uploaded
January 16, 2019
Recorded
January 2010
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near Arcachon, Nouvelle-Aquitaine (France)

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Itinerary description

Arcachon, jusqu’à la Révolution est partie intégrante de la commune de La Teste-de-Buch. Ce n’est qu’un modeste village où se côtoient pêcheurs, résiniers, douaniers... Dès 1823, le normand François Legallais construit Bel-Air, un lieu de villégiature avec chambres et restaurant. Il lance ainsi le premier établissement de bains construit au bord du Bassin. L’arrivée du chemin de fer à La Teste-de-Buch en 1841 et la création de la route entre la Teste-de-Buch et Arcachon en 1845, attirent de plus en plus de clientèle. De nombreux hôtels et des villas apparaissent en front de mer, préfigurant ainsi la Ville d’Été.
En 1857, Arcachon est érigée en commune indépendante par décret impérial. La ligne Bordeaux-La Teste-de-Buch est prolongée jusqu’à Arcachon. Les frères Émile et Isaac Pereire, banquiers et actionnaires de la Compagnie des chemins de fer du Midi, construisent sur des terrains forestiers en Ville d’Hiver des villas bourgeoises dans un dédale de petites allées.
La Ville d’Hiver, opération immobilière d’Émile Pereire et première ville conçue par des médecins pour des malades a été créée pour rentabiliser la ligne ferroviaire de Bordeaux à Arcachon. Paul Régnauld (1827-1879), ingénieur des Ponts et Chaussées, rejoint la Compagnie des chemins de fer du Midi dirigée par ses oncles Pereire. A partir de 1862, il est maître d’ouvrage du lotissement de la Ville d’hiver. Il en dresse les plans (347 lots sur 96 hectares) et fait réaliser le Casino et le Parc Mauresques ainsi qu’une trentaine de chalets de location.
A cette époque, il écrit à ses proches : « J’essaie de réaliser une ville d’hiver, c’est-à-dire une ville sans hiver, où il fera chaud et où les poitrines viendront refaire leurs poumons. Si tout cela pouvait être, j’aurais la consolation d’avoir contribué à sauver beaucoup de malheureux et de malheureuses. Espérons toujours… »

Waypoints

PictographWaypoint Altitude 82 ft
Photo ofLa villa Toledo 7 allée du Moulin-Rouge

La villa Toledo 7 allée du Moulin-Rouge

Le gymnase-manège Bertini, construit pour la Compagnie du Midi, en 1862, à côté du Bureau des renseignements (villa Antonina) et du Bazar Universel (actuelle villa Monge) est une construction rustique où l’on prend des leçons d’équitation et de culture physique. L’entrepreneur Jean Monpermey, sous le contrôle de l’architecte Paul Régnauld, s’est chargé de la construction de ce bâtiment donnant sur l’espace public et qui ne comporte pas de clôture. L’édifice possède alors une toiture couverte de chaume et une structure décorative en rondins avec balcon et escalier. Comme la plupart des premières villas construites dans la Ville d’Hiver, le gymnase-manège Bertini peut être considéré à la fois comme une réinterprétation du chalet suisse et une imitation des maisons à pans de bois du XVe siècle. En 1878, le bâtiment transformé en villa connue sous le nom de « Romeo » selon l’Avenir d’Arcachon du 24 février, a pour propriétaire Gustave Alaux (1816- 1882), architecte départemental qui dessina pour la Compagnie des chemins de fer du Midi le plan de plusieurs chalets en Ville d’Hiver et celui de Notre- Dame d’Arcachon. La transformation du gymnase en villa serait l‘œuvre de l’architecte Jules de Miramont. La construction reste rustique avec sa structure de bois et ses murs en briques. Les modifications les plus marquantes concernent l’escalier, les balcons et une ferme en bois découpé. Le nom de « Toledo », qui lui est resté, semble lui avoir été donné définitivement par le banquier Noël qui avait exercé sa profession en Espagne. Face au jardin mauresque, cette villa de style hispanique, à la toiture couverte de tuiles mécaniques, a toujours un petit air exotique avec ses lambrequins de bois découpé et les délicats ornements en remplissage de la charpente. Sa clôture basse en planches avec des poteaux de bois respecte une réglementation du XIXe siècle propre aux clôtures destinées à maintenir un paysage naturel continu et une unité entre les parcelles visibles.

PictographWaypoint Altitude 90 ft
Photo ofLa passerelle Saint-Paul

La passerelle Saint-Paul

Par-dessus l’allée Pasteur, la Passerelle Saint- Paul, avec son long tablier de 32 mètres, enjambe un ravin de 15 mètres de hauteur et relie les dunes de Saint-Paul et de Sainte-Cécile. Ce pont repose sur des piles soutenues par des rochers artificiels aux origines géographiques diverses : pierres ferrugineuses de Gironde, rocs coquilliers des Landes, galets de l’Ariège et blocs de granit et de marbre des Hautes-Pyrénées. Elle a été construite en 1863, par l’ingénieur Paul Régnauld. Sa réhabilitation est effectuée en 1990.

PictographWaypoint Altitude 104 ft
Photo ofL’Observatoire Sainte-Cécile 2 passage de l'Observatoire

L’Observatoire Sainte-Cécile 2 passage de l'Observatoire

Il a été exécuté sous la direction de l’ingénieur Paul Régnauld, en 1862-1863, en prolongement de la passerelle qui enjambe l’allée Pasteur. Ce «  Belvédère  », qui s’élève à 25 mètres, est une « merveille de légèreté » dont les piliers sont constitués de rails et dont les marches, soudées aux tambours cylindriques, forment la colonne centrale. Elles sont suspendues par des câbles à la plate-forme du sommet. Amputé de l’une de ses plates formes originelles, l’Observatoire Sainte-Cécile est rénové en 1990. Du haut de la plate-forme, on découvre une des plus beaux points de vue sur la Ville d’Hiver, le Bassin d’Arcachon et l’Île aux oiseaux.

PictographWaypoint Altitude 121 ft
Photo ofLa villa Alexandre Dumas 2 allée Alexandre-Dumas

La villa Alexandre Dumas 2 allée Alexandre-Dumas

Cette villa, sans doute l’une des plus belles et des plus vastes de la Ville d’Hiver, a été construite en 1895 par l’architecte Jules de Miramont et l’entrepreneur Pierre Blavy et appelée Alexandre Dumas dès sa réception. Daniel Iffla-Osiris, son propriétaire, célèbre banquier, philanthrope et mécène, a été propriétaire de six autres villas arcachonnaises et le fondateur de la synagogue d’Arcachon. Très originale, la villa réunit des éléments composites de style hispanique et un belvédère comparable à celui des villas rustiques italiennes. Cet élément architectural, rivalisant avec le donjon de la villa Coulaine domine le paysage environnant et offre une remarquable vue sur le Bassin d’Arcachon. La polychromie joue un rôle important dans cet édifice, tant dans la maçonnerie que dans les ornements de bois découpé. Alexandre Dumas illustre à merveille la remise de la couleur au goût du jour ; celle-ci souligne les bandeaux d’arcatures des baies et les travées composées d’une alternance de briques rouges et vernissées bleu, jaune et vert. Cette floraison décorative est colorée également par des boutons de fleurs en terre cuite moulée. Dans les niches de la façade, se trouvaient des bustes qui témoignaient du goût prononcé d’Iffla-Osiris pour la statuaire. Le buste qui surmonte l’entrée, par exemple, est une réplique d’une des figures du « Génie de la patrie » haut-relief du « Départ des Volontaires de 1792 » de l’Arc de Triomphe, œuvre du sculpteur François Rude (1784-1855). Le jardin aux essences variées met en valeur la villa. La clôture constituée de grilles ornementées en fer forgé posées sur un mur-bahut et deux magnifiques portails en ferronnerie séparent la villa de l’espace public tout en dévoilant l’architecture du jardin.

PictographWaypoint Altitude 107 ft
Photo ofLa villa Brémontier 1 allée Brémontier

La villa Brémontier 1 allée Brémontier

La villa Brémontier, qui ferme la perspective de l’allée Faust, est l’une des premières villas de la Compagnie des chemins de fer du Midi. Elle porte le nom de l’ingénieur des Ponts et Chaussées, qui, à la fin du XVIIIe siècle a mis au point le projet de fixation des dunes littorales. Construite en 1863 sur les plans de l’architecte Paul Régnauld par les entrepreneurs Salesses et Le Thieur, elle est le plus prestigieux et le plus cher des «  chalets de location  » (six cents francs-or pour un mois d’été, le linge et l’argenterie étant fournis moyennant un supplément). La villa a accueilli des personnes de haut rang comme Alexis de Rymsky-Korsakoff, maréchal de noblesse à Saint- Péterbourg, en 1894. Comme les premières constructions de la Ville d’Hiver, elle réinterprète le type « chalet suisse », en vogue à l’époque, avec son plan rectangulaire et son architecture compacte et fonctionnelle. Les matériaux employés sont les mêmes que ceux des ouvrages de la Compagnie de chemin de fer : des moellons assemblés avec des joints apparents, de couleur rouge, des parpaings taillés en carrière.

PictographWaypoint Altitude 113 ft
Photo ofLa villa Marguerite 7 allée Faust

La villa Marguerite 7 allée Faust

En réinterprétant le type du «  chalet suisse  » en vogue à l’époque, Gustave Alaux (1816-1882) signe les plans de cette maison créée en 1864. Faisant face au sud et adossée à la dune qui la protège des vents dominants, la villa occupe une position idéale. Comme pour ses deux voisines, « Faust » et « Siebel », le nom de Marguerite est choisi en hommage à Charles Gounod, dont l’opéra « Faust », créé en 1859, avait connu un grand succès en symbolisant le renouveau de l’art lyrique français, Jusqu’à sa mort en 1893, Charles Gounod fut un habitué passionné d’Arcachon. En 1876, la maison est surélevée d’un étage par son nouveau propriétaire, M. Hermann Gaden, négociant bordelais d’origine allemande  ; elle est alors enrichie de nombreux éléments en bois découpé, de balcons, de loggias et d’un escalier extérieur à double volée. La villa est louée en août 1880 par une richissime veuve russe passionnée de musique, la baronne Nadejda von Meck, mécène du compositeur Piotr Illitch Tchaïkovski qu’elle ne rencontra d’ailleurs jamais. Elle y séjourne avec les sept plus jeunes de ses onze enfants, ses domestiques et un trio de jeunes musiciens, dont un pianiste d’à peine dix-huit ans, Achille-Claude Debussy, qu’elle surnomme « Boussik » « C’est un pur produit du boulevard, un vrai gamin de Paris… » écrit-elle.  À la villa Marguerite, Debussy déchiffre la Quatrième Symphonie de Tchaïkovski vient de leur envoyer, compose des mélodies pour voix et piano, ainsi qu’une transposition à quatre mains du Lac des Cygnes que Mme von Meck lui a commandée. Une tendre idylle se noue entre le jeune pianiste et Sonia, treize ans, l’une des filles de la baronne. Marguerite possède encore aujourd’hui un « grand et beau jardin » (notice de l’agence de location Ducos, 1898), comprenant de nombreuses essences exotiques et régionales. Un escalier réalisé dès l’origine avec d’énormes galets de l’Ariège, comme celui menant à la passerelle Saint-Paul, permet de monter la dune de Peymaou. Restaurée avec soin aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur par ses propriétaires actuels, Marguerite est une des plus séduisantes villas de la Ville d’Hiver.

PictographWaypoint Altitude 101 ft
Photo ofLa villa Graigcrostan 6 allée Faust

La villa Graigcrostan 6 allée Faust

En 1880, Laird MacGregor, un aristocrate écossais, habitué de la station qu’il fréquente pour des raisons de santé, possède déjà les villas Glenstrae (ancienne villa Eugénie) et Hermosa (Soleil Levant), quand il décide d’acheter une dune sur laquelle il projette de faire construire une villa. Ce personnage excentrique, quand il se trouvait à Arcachon, faisait quotidiennement une promenade en voiture à cheval. Couvert de plusieurs plaids au départ, il les retirait l’un après l’autre en des lieux précis où l’attendait un valet chargé de rapporter la couverture à la villa. La villa Graigcrostan, construite sur les plans d’un architecte londonien, est de style composite comme beaucoup de villas construites à la fin du XIXe siècle. Elle a emprunté au style «  néo- palladien » ses élégantes colonnes sur deux niveaux et ses balcons à balustrades. Ses galeries lui donnent un « air colonial », son belvédère en planches peintes un « air italien », sa toiture bordée de lambrequins à l’origine la rattache aux « chalets » suisses et s’adapte parfaitement au climat atlantique. En 1882, selon les goûts de son propriétaire, la villa était peinte de couleurs orange et pistache. Le décor intérieur, qui venait tout spécialement de Londres, est aujourd’hui en partie conservé : cheminée figurant les douze mois de l’année, lambris et vitraux colorés aux armes des MacGregor dans le vestibule d’entrée. Le portail d’entrée du parc vient également d’Angleterre. À la mort de Laird MacGregor en 1892, la villa qui passe de propriétaire en propriétaire, est parfois même louée pour la saison d’été. Pendant la Seconde Guerre mondiale et jusqu’à la pose de la première pierre du Lycée Climatique en 1947, elle abrite les lycéens locaux ou réfugiés avant d’être transformée quelque temps plus tard en aérium et garderie. La villa aujourd’hui toute blanche et restaurée, a vu ses différents étages divisés en appartements privés.

PictographWaypoint Altitude 57 ft
Photo ofL’église anglicane et la place Fleming Allée Anglicane

L’église anglicane et la place Fleming Allée Anglicane

L’église anglicane d’Arcachon, la « plus jolie église anglicane de France » selon la formule du romancier anglais George Gissing (1857-1903), a été inaugurée en 1878 par l’archevêque de Londres en personne. Dédiée à saint Thomas, l’édifice est remarquable par sa grande toiture à forte pente et sa large nef voûtée en berceau, flanquée de deux collatéraux couverts d’une austère mais belle charpente apparente. Une abside à pans coupés termine le bâtiment. Quelques vitraux d’origine subsistent encore dans le chœur où l’on reconnaît saint Pierre, le Christ et saint Thomas. Dans le bas-côté sud, des vitraux de style préraphaélite, offerts par des paroissiens anglais à la mémoire d’un parent décédé, répandent leur belle lumière. Son premier chapelain, le révérend Samuel Radcliff (1838-1913), installé à Arcachon depuis 1866, se mit au service de la très nombreuse colonie anglaise. Ce singulier personnage participait aux animations de sa ville d’adoption en organisant des « rallye-papers » ou jeux de piste et parcourait assidûment le sol sablonneux et accidenté du terrain de golf. En 1977, les protestants rachètent l’église, la restaurent et la transforme en temple ; grâce à son excellente acoustique, il sert de cadre à des concerts. La place Fleming, ancienne place des Palmiers, a été transformée pour les habitants de la Ville d’Hiver. Ce lieu, autrefois réservé aux jardiniers et où se trouvaient les serres qui alimentaient en fleurs le Parc Mauresque, a fait l’objet, pour son aménagement de savantes considérations des médecins soucieux de son orientation. Le kiosque offert par le directeur du Grand Hôtel (Résidence Carnot), après un séjour aux ateliers municipaux, a été installé en 1893. On y donnait des concerts chaque dimanche d’hiver. De là partaient également les chasses à courre ou les « rallye-papers » organisés par le révérend Radcliff.

PictographWaypoint Altitude 74 ft
Photo ofLa villa Carmen 14 allée du Docteur-Fernand-Lalesque

La villa Carmen 14 allée du Docteur-Fernand-Lalesque

La villa Carmen en 1880 a appartenu au conseiller municipal Martin Hennon qui y accueille la reine mère d’Espagne, Isabelle II. Celle-ci, en séjournant à Arcachon, découvre les lieux où l’année précédente, son fils Alphonse XII a rencontré l’archiduchesse Marie-Christine et où ils se sont fiancés. Sa suite est composée d’une trentaine de personnes l’accompagnant et pour loger tout ce monde, la villa voisine a été également prêtée à la souveraine. Pendant le séjour de la reine mère qui dure une semaine, l’Orchestre du Casino et l’harmonie municipale viennent jouer sous ses fenêtres. D’après la nomenclature du plan de la Ville de 1889, cette villa a été ensuite rachetée par Pinard Legry, conseiller général de l’Aisne mort en 1900. Paul Doumer, député de ce département, et futur président de la République, y a fait un séjour en 1889. La villa signalée comme «  pension de famille  » est une interprétation du chalet suisse, type de construction mis à la mode avec les premières villas construites par la Compagnie des chemins de fer du Midi. Elle possède un soubassement important qui domine le jardin planté de beaux palmiers. Ses deux niveaux, formant un volume unique marqué par une symétrie des compositions et des toitures, déterminent une architecture compacte et fonctionnelle avec l’utilisation de la pierre et de la brique. Les pièces de réception sont situées au rez-de-chaussée et les services au sous-sol. Au premier étage se trouvent les chambres à coucher, salles de bains ou cabinets de toilette. Sous les combles logent les domestiques. Carmen est remarquable par ses toits aux larges débords, ses balcons de bois ouvragés au-dessus de l’entrée principale et sur les façades latérales. Les fermes apparentes des pignons étaient primitivement ornées d’un remplissage de bois découpé. Ces éléments décoratifs n’ont pas résisté au temps.

PictographWaypoint Altitude 36 ft
Photo ofLa villa Trocadéro et la place Brémontier 6 allée du Docteur-Festal

La villa Trocadéro et la place Brémontier 6 allée du Docteur-Festal

La villa Trocadéro, autrefois dénommée Graciosa, a été construite en 1863-1864 sur le modèle du chalet suisse. C’est l’un des premiers chalets locatifs de la Compagnie du Midi, dont les plans ont été signés par Paul Régnauld et les travaux exécutés par l’entreprise Thèze. Cette maison au plan rectangulaire et construite en hauteur comprenait à l’origine salon, salle à manger, cuisine, quatre chambres de maître et deux de domestiques. Vers 1900, la villa a été complètement transformée : sa toiture a été « habillée » en demi-croupe avec une lucarne-pignon à fenêtre débordante. Ont été ajoutés un balcon périphérique avec balustrade ouvragée et arrondie aux angles, une véranda, éléments d’architecture qui évoquent les maisons coloniales des Indes. L’escalier en bois latéral a été remplacé par un escalier de pierre à balustrade, ornement de la façade. Trocadéro témoigne de l’engouement pour le décor en bois découpé qui faisait travailler huit usines dans le département au XIXe siècle. La place Brémontier, espace vert aménagé au cœur de la Ville d’Hiver, a été un lieu de rendez-vous pour les chasses à courre organisées par les sociétés cynégétiques arcachonnaises à la fin du XIXe siècle. Un règlement municipal daté de 1879 et semble-t-il toujours en vigueur, stipulait qu’il était défendu de sonner du cor avant six heures du matin et passé huit heures du soir. Le buste de Nicolas Brémontier (1738-1809), érigé en septembre 1878, œuvre du sculpteur Alexandre Léon, rappelle le souvenir de l’auteur d’un Mémoire sur les dunes publié en 1797, qui préconisait de fixer les dunes de Gascogne pour lutter contre «  l’invasion des sables  ». Le grand homme a été à l’origine du boisement des dunes qui devait transformer profondément le milieu naturel de la région d’Arcachon

PictographWaypoint Altitude 99 ft
Photo ofLa villa Teresa 4 allée Rebsomen

La villa Teresa 4 allée Rebsomen

La villa Teresa, entourée d’un grand parc, a été construite vers 1882 sur un des plus grands lots à bâtir de la Ville d’Hiver. Elle a été édifiée selon les plans des architectes de Miramont et Lecoeur. Son premier propriétaire connu, en 1882, est Monsieur Lewis, un artiste-peintre irlandais. Dix ans plus tard, l’entrepreneur Pierre Blavy rachète la « très belle Teresa », n’y habite pas, mais en fait sa « vitrine » et y invite les personnalités les plus en vue comme le musicien Charles Lecocq, créateur d’opérettes, le sultan du Maroc Moulay Youssef en 1926, mais aussi des clients importants. Cette construction luxueuse et confortable, de style hispano- mauresque, allie avec bonheur la pierre calcaire, la brique de terre cuite parfois émaillée. L’ensemble décoratif, très riche, lui donne un charme particulier. Au rez-de-chaussée, dans le vestibule, les boiseries enserrent de vastes compositions décoratives en céramiques polychromes représentant scènes aquatiques, marais, oiseaux de nuit, paysages crépusculaires avec au plafond de larges bouquets de fleurs… L’escalier donne accès à une mezzanine aux balustres sculptés de rosaces. Le salon possède un plafond à caissons figurant les quatre saisons. La salle à manger, élégante et lumineuse est ornée d’un plafond en stuc de style baroque viennois encadrant une toile, hommage à la musique, exécutée par le peintre anversois J. Georges en 1907-1908. À la mort de Blavy en 1928, la villa tombe dans l’oubli. Dans les années 1930, elle devient un préventorium pour enfants, géré par les Sœurs de Saint-Vincent de Paul. Vers 1960, elle est en ruines, pillée de ses ornements et promise à une démolition certaine. Le Comité de défense de la Ville d’Hiver s’en émeut, la sauve de la destruction en la faisant inscrire à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1980. Ses propriétaires d’alors ont entrepris avec passion une restauration fidèle. Les balustres, les petites fenêtres en demi-lune, les céramiques, les ferronneries, les lucarnes et les balcons de bois lui ont redonné fière allure et son éclat d’autrefois. Elle devient alors pour quelque temps, l’hôtel Sémiramis.

PictographWaypoint Altitude 80 ft
Photo ofLa villa Vincenette 16 allée Corrigan

La villa Vincenette 16 allée Corrigan

La villa Vincenette, appelée Lona à l’origine, a été édifiée pour Mme de Aldecoa comme l’annonce l’Avenir d’Arcachon du 27 janvier 1895. Le même journal, dans son édition du 4 décembre 1901 signale son acquisition par Mme Duprada, propriétaire de la « Walkyrie ». Cette villa est l’œuvre de l’architecte Marcel Ormières (1853-1941), qui a construit de nombreuses villas en Ville d’Hiver. Son père Eugène, qui collabore avec P. Régnauld, a été maire d’Arcachon de 1888 à 1890. L’entrepreneur P. Blavy est chargé de l’exécution des travaux. La date de 1895 portée sur la façade confirme bien la construction de l’édifice en cette fin du XIXe siècle. Il figure en bonne place dans un album d’architecture intitulé l’Architecture Nouvelle – Choix de petites constructions économiques exécutées par divers architectes, publié dans les années 1900. Il s’y trouve répertorié parmi « les maisons économiques ». Vincenette présente toutes les caractéristiques de l’éclectisme et du goût de l’ornementation de la fin du siècle dernier : asymétrie des compositions par les volumes, complexité des toitures percées de lucarnes, présence des pignons en façade. La silhouette est dynamique, les cheminées hautes accentuent la verticalité de l’édifice. C’est aussi une grande maison, qui de plus est confortable, car elle possède même des salles de bains au premier étage. L’architecte Marcel Ormières l’a pourvue d’un belvédère, de balcons ouvragés, de chaînages de briques, mais le bow-window est un ajout qui, avec ses vitraux Art Nouveau contribue à enrichir la façade, en atténuant sa verticalité. Aujourd’hui rénovée, elle a fière allure, même si la ferme en bois courbe au- dessus du bow-window était plus travaillée à l’origine et même si l’on doit déplorer la disparition des épis de faîtage et la modification du porche.

PictographWaypoint Altitude 42 ft
Photo ofL'ascenseur du Parc Mauresque 143 cours Desbiey

L'ascenseur du Parc Mauresque 143 cours Desbiey

name=Ascenseur description=Pour accéder au Parc Mauresque depuis la ville basse et profiter d’une très belle vue sur le Bassin, un funiculaire avait été construit en 1912. Vétuste, il sera remplacé par un ascenseur au début de l’été 1949. Son entrée est décorée par le bas-relief en céramique de Claude Bouscau, «  Faune poursuivant des nymphes  ». Réalisé en 1952, il représente le thème antique du faune et des nymphes, très à la mode à l’époque «  Art déco  », traité ici avec truculence et avec un grand sens du mouvement. La scène se passe dans un paysage familier de pins et de palmiers typiques d’Arcachon. Près de là, au milieu du bassin dessinant un trèfle à quatre feuilles, se trouve une autre œuvre de Claude Bouscau « Femme jouant avec un dauphin ». Cette commande de 1952, sculptée dans la pierre, présente une jeune femme naturelle et sensuelle dont la chevelure épouse le geste du mammifère marin.

PictographWaypoint Altitude 9 ft
Photo ofJetée Thiers

Jetée Thiers

La boucle de randonnée démarre face à la jetée Thiers. Construite en 1903, elle est le point de ralliement des évènements importants de la ville (fête du 14 Juillet et fêtes de la Mer). C’est aussi l’embarcadère principal pour les bateaux d’excursion et les navettes qui traversent le bassin. La jetée a été totalement reconstruite en 2004 dans un style alliant tradition et modernisme.

PictographWaypoint Altitude 29 ft
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Grand Hotel

Construit pour la Compagnie du Midi, par l’architecte Eugène Ormières et l’ingénieur Paul Régnauld, le Grand Hôtel a été inauguré au cours de l’été 1866. Les travaux se déroulent entre 1864 et 1865 sur le front de Mer. Il a été la propriété de la Société immobilière d’Arcachon, puis de Léon Lesca. Cet édifice de prestige, bénéficiant de tout le confort moderne, a été destiné à une clientèle mondaine en villégiature à Arcachon. On y trouve un ascenseur, un restaurant, un salon de billard, des bibliothèques et salons. Les chambres sont chacune pourvue d’un cabinet de toilette. Le Grand Hôtel a accueilli des personnalités dont l’impératrice d’Auqtriche Sissi et la reine de Madagascar en exil, Ranavalo III. En 1906, l’édifice est ravagé par un incendie, il est reconstruit en 1910. Réquisitionné en 1914, il est transformé en hôpital militaire. Les architectes M. Hourtic et A. Larcher, entre 1951 et 1956, l’aménagent en appartements de standing.

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Photo ofLa Basilique Notre-Dame d'Arcachon 36 avenue de Mentque

La Basilique Notre-Dame d'Arcachon 36 avenue de Mentque

Devant l’afflux de pèlerins toujours plus nombreux, venus prier la Vierge miraculeuse, une église est construite à partir de 1858. Le nouvel édifice est plaqué contre la Chapelle des Marins dont la longueur est réduite. De style gothique, l’édifice conçu par Gustave Alaux (1816-1882) est achevé en 1860. Michel Alaux (1850-1935) poursuit l’œuvre de son père en 1884, en prolongeant le chœur. Ce bel édifice caractérisé par l’alternance de la pierre et de la brique est précédé d’un clocher-porche faisant face au Bassin. L’édifice est éclairé de beaux vitraux, réalisés par des ateliers bordelais Villiet et Feur. Les peintures monumentales du chœur, exécutées en sept panneaux ont été réalisés par Guillaume Alaux (1856-1912), frère de Michel Alaux. Ces peintures sont étonnantes car leur auteur personnifia avec beaucoup de talent les principales activités locales et régionales.

PictographWaypoint Altitude 49 ft
Photo ofLa Chapelle des Marins 36 avenue de Mentque

La Chapelle des Marins 36 avenue de Mentque

La Chapelle des Marins est l’édifice le plus ancien d’Arcachon. L’oratoire en bois des origines, avait été construit en 1519 par un religieux franciscain, le frère Thomas Illyricus, pour y abriter une sculpture d’albâtre polychrome représentant la Vierge et l’Enfant Jésus, qu’il avait découverte sur la plage, après avoir sauvé, par ses prières, deux navires en perdition sur le Bassin. En 1624, ce sanctuaire est endommagé à la suite de tempêtes. Il faut le consolider, l’agrandir et le protéger par un muret de pierres ; un siècle plus tard, la dune littorale s’étant déplacée, il est enseveli sous les sables. En 1722, la chapelle est édifiée. De proportions modestes, mais de construction soignée, elle possède une nef unique compartimentée par une clôture de chœur en fer forgé de 1769 et se termine par une abside à pans coupés. La construction de la basilique néogothique a réduit la chapelle d’un tiers de sa longueur primitive. L’autel-retable de l’abside abrite dans une niche la statue en albâtre de Notre-Dame d’Arcachon, œuvre polychrome anglaise de la fin du Moyen-Âge, surmontée par la figure impressionnante de Dieu le Père. Deux remarquables retables, situés de part et d’autre de l’arc triomphal qui permet l’accès au sanctuaire, mettent en valeur les statues de saint Clair à gauche et de sainte Anne à droite. Des peintures du plafond en bois de la nef, exécutées en 1723, subsiste la scène spectaculaire d’un galion sur une mer déchaînée. À gauche, la Vierge dans un geste de bénédiction est entourée d’un nuage. À droite, à genoux, les bras levés, Thomas Illyricus l’invoque pour les marins en péril. Le reste du plafond comme la frise raccordant le plafond aux murs recouverts de boiseries comporte un décor de volutes et de rinceaux. Des ex-voto tapissent les murs de l’édifice d’une façon aussi artistique que variée. Ceux des marins sont de petits tableaux peints à l’huile évoquant des navires miraculeusement épargnés par la tempête, des bouées de sauvetage, des maquettes de bateaux. Des tableaux de la Vierge et de saints agrémentent aussi ces surfaces murales. Une première fois restaurée en 1972, la chapelle a été ravagée par un incendie le 8 janvier 1986, qui provoque la destruction de plusieurs ex-voto de marins. Grâce à un admirable travail de restauration, elle est ouverte à la ferveur de ses pèlerins l’année suivante resplendissante comme au temps de sa beauté passée.

PictographWaypoint Altitude 17 ft
Photo ofLa Croix des Marins Jetée de la Chapelle

La Croix des Marins Jetée de la Chapelle

La Croix des Marins, que l’on aperçoit depuis le parvis de la basilique Notre-Dame a été dressée en 1902. Plusieurs fois endommagée, elle a toujours été réparée. La croix actuelle, en bois, haute de 14 mètres, réalisée en 1980 par l’entreprise Filhol à Arcachon, est une copie à l’identique de celle de 1902 qui avait été abattue accidentellement. On sait qu’en 1722, une croix rustique de bois rouge s’élevait à cet emplacement. On rapporte qu’autrefois, quand les chalutiers ou les vapeurs quittaient le port, il était d’usage de saluer au passage de trois coups de corne ou de sirène, afin de demander la protection de la Vierge. À leur retour, s’ils avaient réussi à rentrer au port sans encombre, ils venaient la remercier. La jetée de la Chapelle, construite en 1904, a été entièrement reconstruite et inaugurée en juin 2014. De part et d’autre de cette jetée, on aperçoit deux superbes villas, la villa l’Alma et la villa Saint-Yves, reconnaissable par sa tour belvédère.

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