Sella . Alcantara . Moulin . A travers les bambous . Sella version 2

But de la reconnaissance d'aujourd'hui , allonger un peu la précédente rando de la "ruta del aguas" un peu trop courte.
Nous voici donc partis en commençant par un parcours agréable sur une route quasiment pas fréquentée entre de magestueuses montagnes.
On quitte le village, descend vers la rivière, remonte sur l'autre flanc en passant près d'une source, d'une yourte, d'un tracteur abandonné, d'un bateau échoué à plusieurs kilomètres de la côte.
Virage à droite et on redescend vers un moulin et son bassin de rétention, toujours aussi impressionnant , enclavés dans la vallée avec son figuier centenaire et son complexe système d'irrigation.
Emporté par ma discution, je remonte un peu trop vite oubliant la raison de cette 3ème visite de la vallée : allonger le trajet habituel.
Marche arrière et, de fait, on remarque un poteau directionnel pourtant photographié quelques minutes avant.
Nous nous aventurons dans une forêt de bambous et son petit sentier tortueux qui, très vite, m'oblige à me munir d'une branche qui fera office de machette.
Le sentier de plus d'un kilomètre , visible et sec à cette époque, ne l'est sans doute pas après de fortes pluies. Est-il d'ailleurs suffisamment façonné par les rares randonneurs hors saison ?
A éviter donc si dame Nature s'est épanchée peu de temps avant ! Je préférerai donc le chemin entamé précédemment vers le pont majestueux au-dessus du bien nommé "riu de Sella".
(1km d'aventure épargné sur 1,5 km)
Toujours est-il que nous forcerons l'intimité de cette savane. Quelques ronces, de nombreux lacets à travers les bambous enlacés dans de grands épanchements humides et de nombreuses petites passerelles souvent d'aspects fragiles et pourtant solides mais inquiétants. Heureusement, si je passe c'est que le "petit pont de bois" est costaud. Attention, toutefois, on s'habitue aux rythme des passages, aux petites baies ensoleillées et on finit par glisser sur la dernière passerelle où des clous apparents auraient pu rendre notre aventure nettement moins sympa.
1,5 km plus loin, la civilisation réapparaît. On oblique franchement à droite et en arrière pour rejoindre ce superbe village construit à flanc de montagne, aux nombreux escaliers reliant les rues et habillé de banderoles en cette fin de saison, restes d'une énième fête villageoise.
Arrivée parfaitement chronométrée , comme d'habitude, soit un peu plus de trois heures pour rejoindre la casa Paco où plusieurs tables nous offrirons salades, tapas et boissons adéquates pour une petite vingtaine d'euros. Vrais petit resto espagnols simple et efficace. Plusieurs autres restaurants visités précédemment sont fermés le mardi.
Fin d'une journée parfaite, reste à retourner à Moraira, à une petite heure du village de Sella...