Misurina-Rifugio Fonda Savio : rando en boucle par Sentiero Durissini (Forcelle:Torre, Sabbiosa, Cristina, della Neve...)

Vous êtes tenté par le Sentiero Durissini dans sa section « attrezzato » où, à partir du Rifugio Fonda Savio, il contourne le côté Sud-est du groupe Cadini di Misurina ? Vous avez vu que c’était un sentier « Difficile ». Sur les photos, outre des paysages somptueux, vous avez vu des sentiers spectaculaires, des passages câblés impressionnants… Vous voudriez pouvoir vous faire une idée « vraie » de la difficulté : « Difficile, pourquoi ? », « Difficile, comment ? ».
Nous espérons vous aider à décider s’il est raisonnable ou pas, pour vous, de vous lancer dans l’aventure.
Quelques mots déjà sur le choix d’itinéraire et sur les options que nous avons écartées, en sachant que nous ne nous intéressons ici qu’aux itinéraires de randonnée « à la journée ». On trouve essentiellement deux autres options : (1) Partir de l’arrivée du seggiovia Col de Varda et emprunter le Sentiero Bonacossa pour rejoindre le Rifugio Fonda Savio WPT 3 en passant par Ciadin della Neve WPT 13, cette option prétend avoir l’avantage d’économiser 350 m de montée… mais le sentier Bonacossa est loin d’être une promenade de santé : 3 sections en montée d’env. 230, 100 et 80 m et 2 sections en descente de 100 et 200 m ! Nous préférons largement les 520 m de montée « tranquille » au Rif. Fonda Savio au départ de WPT 1 ; (2) Eviter la remontée à la Forcella della Neve WPT 12 et surtout sa fastidieuse descente - env. 650 m - entre WPT 12 et WPT 1 en bifurquant dès WPT 10 en direction du Rifugio Città di Carpi, cette option est moins exigeante mais beaucoup, beaucoup plus longue.
Les difficultés de l’itinéraire : (1) plus de 1 000 m de montée et autant de descente sur seulement une dizaine de km de parcours, c’est clair « ça grimpe dans les montées et ça penche dans les descentes » ; (2) la succession de montées et descentes entre WPT 3 et WPT 12 peut être éprouvante, particulièrement la dernière remontée - env. 170 m - entre WPT 10 et WPT 12 ; (3) l’instabilité des sols : des passages dans des couloirs détritiques rendus compliqués par l’instabilité du terrain, des franchissements de ravines par des passages très étroits dans des secteurs très inclinés et instables : si vous redoutez ces situations, renoncez ! ; (4) la descente entre WPT 12 et le point de départ : elle est « sans-fin » et se déroule en majeure partie dans du pierrier détritique.
Au chapitre des difficultés générales, nous ne mentionnons pas les passages câblés ? Et bien non : s’ils n’étaient pas câblés ces passages seraient compliqués voire dangereux, mais câblés, ils sont sans difficulté pour des randonneurs expérimentés.
Pour plus de détail sur le parcours, se reporter aux descriptifs des étapes entre WPTs.
En conclusion, il s’agit bien d’un parcours d’exception pour la beauté des ambiances et des paysages parcourus mais ce n’est clairement pas un itinéraire « grand public » : il est à réserver aux randonneurs expérimentés, endurants, sans appréhension du vide et sûrs d’eux-mêmes, quoique prudents, dans les passages difficiles. Respecter le sens préconisé. Ne pas entreprendre en cas de pluie ou s’il y a des restes de neige.