Laina en boucle depuis Ugarzan

- Départ du lieu-dit Ugarzan où je trouve une petite place pour me garer. Je continue sur la route, manque le départ de la piste, reviens sur mes pas pour la prendre. Elle tournicote gentiment dans un décor de belles collines aux couleurs adoucies par le temps sfumateux, s'engage dans un petit bois pour finalement se transformer en un très joli sentier.

- Petite pause, tour d'horizon : au fond vers le Sud, lointains bien nuageux. En face à l'ouest les flancs de l'Haltzamendi un peu ternes. J'avance vaillamment, dépasse, ô erreur tragique, la bergerie Elixatokeborda, où j'eusse dû obliquer pour passer en crête. Et voilà que le soleil sort alors que je suis en sous bois, le paysage dissimulé, l'appareil photo qui me démange... Heureusement, ma branche de sentier rejoint l'autre que je prends à contresens (oui, c'est un peu compliqué à suivre) pour gagner l'éminence 506.

- Beau point de vue : vers la plaine, vers les parois roussoflamboyantes de l'Haltzamendi, roches et fougères mêlées et la belle arête qui doit m'amener at the top (voir les photos ce sera plus simple). Je continue jusqu'à un petit col et c'est parti pour la longue montée, éperons après éperons. Quelques petits passages d'escalade facile, la chienne couine pas contente, mais suit le sentier qui contourne toutes les "difficultés", quelques à-pics "vertigineux" et puis c'est le cairn sommital.

- Pause. Visibilité voilée sur les lointains, on devine Orhy et Anie. Beau soleil, mais petit vent froid. Le sommet du Baigura juste là, Ursuya, Artzamendi ... Bon allez, action-moteur, on attaque la descente à travers les gros et impressionnants blocs de quartzite jusqu'au col de séparation avec l'Haltzamendi.

- Suit un court passage à flanc sous une cavité (grotte?) pour rejoindre le premier piton de l'arête descendante : belle vue sur toutes les arêtes (en contre-jour) plongeant vers le vallon encaissé que je dois rejoindre. Contournement par la droite dans un terrain pentu déglinguos mais sans trop de végétation. Même manège pour les pointements suivants, contournement, reprise du fil de l'arête jusqu'à surplomber le dernier, la Tour d'Eluet.

- Là, ça se complique. Végétation touffue : ronces traîtreuses rampantes s'accrochant aux chevilles, ajoncs (carbonisés vestiges d'écobuage ou bien verts) dressés tous piquants dehors et fougères teigneuse te lâchant pas et s'émiettant dans tes chaussures, le tout cachant le sol érodé avec trous, pierres croulantes... Ah que n'ai-je une machette, non une tronçonneuse voire un lance-flammes!!

- J'erre donc dans ce maquis infernal, griffé, lacéré avec juste en dessous la douce vision d'un carré d'herbe verte. Je rejoins finalement le lit d'un petit ruisseau avec une vague sente, le traverse, franchis un dernier passage broussailleux et un-deux-trois je me sauve dans le petit pré, youpi enfin libre euh non pas tout à fait encore, une dernière clôture à escalader, et me voilà sur une agréable piste qui longe benoîtement le torrent d'Eluet pour me ramener à mon point de départ dans un bel éclairage déclinant.