Jbel Moussa (851m) - Belyounech

Jbel Moussa (851m) - Belyounech

Le djebel Musa ou djebel Moussa (en arabe : جبل موسى, Jabal Mūsā ; en tamazight : Adrar Musa) est le nom d'une montagne du nord du Maroc. Elle est située sur la rive sud, africaine, du détroit de Gibraltar. Le djebel Musa culmine à 851 m d'altitude au-dessus du village de Belyounech.

Depuis l'Antiquité, le djebel Musa et le djebel Tariq (rocher de Gibraltar), sur la rive européenne, forment les Colonnes d'Hercule (les sommets des deux montagnes sont distants de 27 km). Selon d'autres interprétations, la « colonne » africaine serait le Monte Hacho, dans l'enclave espagnole de Ceuta, quelques kilomètres plus à l'est, mais nettement moins élevé. Le djebel Musa était autrefois appelé mont Abyle (Mons Abyla) ou mont Abila.

Selon la tradition, la montagne tire son nom de Musa Ibn Nosseyr, le général musulman yéménite qui commanda l'invasion de la péninsule Ibérique en 711. Or Musa signifie Moïse en arabe et d'autres montagnes portent le même nom, comme le mont Sinaï (en Égypte) et le Musa Dagh (en Turquie), qui sont connus en arabe sous le nom de djebel Musa.


Avifaune :

Riche et diversifiée.

Reproduction, à une altitude remarquablement basse pour l'Afrique du Nord, du Merle de roche, du Rouge-queue noir, du Grave à bec rouge et du Chocard à bec jaune. Nidification aussi du Choucas des tours en falaises maritimes (espèce essentiellement cantonnée, au Maroc, à l'Est de la Péninsule tingitane). Colonie de Goéland leucophée sur l'îlot Leïla (quelques centaines de couples).

Le Balbusard pêcheur, dans les années 20, a niché sur l'îlot Leïla.

C'est essentiellement l'importance des phénomènes migratoires impératifs (N-S comme E-W, et réciproquement) qui vaut à ce secteur des mérites exceptionnels.

Mammifères :

Peuplement d'espèces terrestres sans grande originalité.

Une petite colonie de Magot a été signalée sur les sommets et les pentes du Jbel Moussa; menacée déjà en 1975, nous ignorons si elle subsiste aujourd'hui.

Secteur où les Cétacés sont souvent vus, se déplaçant en bandes.

Ecosystèmes et milieux

Ensemble de falaises littorale, îlot, plage, et piémont continental.

Subéraie : écosystème très bien conservé, impénétrable et riche avec une forte dynamique.

Cocciféraie : sous forme de garrigues de dégradation, mais encore dense (écosystème menacé dans la région)

Végétation très dynamique sur les versants abrités, ailleurs: vents constituant un important facteur limitant (végétation naine).

Flore

Nombreuses espèces et sous-espèces endémiques communes avec l'Andalousie - Garrigues et matorrals: riches en espèces endémiques marocaines et betico-rifaines - limite méridionale pour des espèces européennes - peuplement de Pinus pinaster ssp hamiltoni var iberica sur Punta Cires (cas unique) - présence de chêne nain (Q. humilis) sur les crêtes rocheuses - présence de Drosophyllum lusitanicum (plante carnivore très rare).

Subéraie : localisée sur substrat siliceux.

Cocciféraie : garrigue tapissant les flanc des montagnes.

Matorrals à cistes et bruyères.

Végétation permanente sur l'îlot leïla, composée de nombreux bouquets de Chamaerops humilis pouvant atteindre 1 m de haut dans les endroits les moins accessibles et de buissons très bas (broutés) de Pistacia lentiscus et Olea europea accompagnés d'un cortège de plantes herbacées (Fumaria sp., Arisarum sp., Pelargonium sp.).

Faune

Zone refuge pour l'avifaune migratrice et pour une petite colonie de singe Magot

Subéraie en très bon état héberge importante faune terrestre

Faune marine à proximité riche, diversifiée et abondante.

Amphibiens et Reptiles : prospections insuffisantes. Les découvertes sont toujours possibles dans une région aussi particulière. A titre indicatif, 26 espèces sont connues du minuscule territoire de Sebta, aux biotopes pourtant fortement dégradés, alors que 3 espèces seulement (Discoglossus pictus, Macroprotodon cucullatus et Malpolon monspessulanus) ont été recensées au Jbel Moussa même, recelant pourtant des habitats convenables pour ces deux classes animales.