Entre Malonne et Floreffe - Val et Oli
near Malonne, Wallonia (Belgique)
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Trail photos
Itinerary description
Départ:
Fond de Malonne 129, 5020 Malonne (possibilité de se stationner à cet endroit)
Coordonnées GPS : 50.438320, 4.796123
Waypoints
Début du parcours
!! alternative si vous préférez éviter la montée qui vous attend
La première partie est assez raide. On gravit puis descend une colline. Si vous préférez l'éviter, remonter simplement la route (Fond de Malonne) et vous retrouverez le parcours 500 mètres plus loin.
A propos de Malonne
Malonne aurait été fondé dans les années 600 ; du moins le village entre-t-il dans l'Histoire à cette date. Son fondateur, Berthuin (ou Bertuin), est un évêque anglo-saxon, peut-être irlandais. La légende raconte qu'un jour un ange venu le visiter dans son sommeil lui dit de quitter tous ses biens et d'aller construire un village entre la Meuse et le Landuw (Landoir). Les grands propriétaires de l’endroit l’accueillent généreusement : Roga, châtelaine de Flawinne, lui aurait cédé sa propriété de Malonne, celle où il installe son oratoire ; d'autres lui donneront des terres. Ces généreuses donations sont fréquentes à la période mérovingienne. En échange de terres incultes, ingrates ou difficiles à défendre, les puissants propriétaires s'assurent à la fois une certaine aura sur terre et -on ne sait jamais- un placement dans l'au delà
Le Chemin au Naturel
En 2013, dans le cadre d’un appel à projets de « Sentiers.be », la Régionale Natagora Cœur de Wallonie, en partenariat avec la Ville de Namur, a aménagé un sentier avec les enfants d’une classe de 4e primaire de l’Institut Saint-Joseph. Nichoirs, petits fruits, gîte à hérisson, … permettent ainsi à la faune sauvage de trouver abri et pitance. Plusieurs panneaux didactiques le long du chemin.
On croise le chemin des Deux Pays
Le chemin des deux pays marque la limite se trouvait ici au 14ème siècle entre la principauté de Liège à laquelle, appartient Malonne, et le Comté de Namur auquel était rattachée l’actuelle commune de Floreffe.
Eviter le chemin vers la droite
Un chemin habituellement barré part sur la droite. Il conduit à un lac dans une carrière, où des accidents se sont déjà produits. L'éviter.
Prendre le petit chemin qui longe le ruisseau vers votre droite
Longer la nationale sur quelques dizaines de mètres, pour la traverser et revenir vers le petit chemin qui monte depuis l'arrêt
Avant de monter voir l'abbaye, dirigez vous vers le Colombier (tour rouge sur votre droite)
Parc du Colombier
Le site du colombier de Floreffe a été inauguré à l’occasion des Journées du Patrimoine 2019, après une belle revalorisation. Un peu d’histoire…En 2002, la commune de Floreffe décide d’acheter le site du colombier, ce dernier étant abandonné. Elle entame alors un processus ayant pour but de revaloriser le colombier ainsi que l’intégralité du site. Aujourd’hui, le colombier a retrouvé sa physionomie initiale, les pieds dans l’eau. L’installation d’une passerelle permet d’y accéder.
Abbaye de Floreffe
L’abbaye de Floreffe est fondée en 1121 par Norbert de Gennep (fondateur de l’ordre des Prémontrés à la demande des comtes de Namur. Floreffe occupe une place stratégique importante dans la défense de Namur face à ses puissants voisins. Des guerres de successions dressent les comtes du Hainaut contre ceux de Namur et Floreffe souffrit de nombreux pillages au passage des armées, notamment au cours des XIIIe et XIVe siècles. La paix durable ne reviendra qu’au XVIIIe siècle et les abbés qui administrent l’abbaye vont en profiter pour reconstruire la plupart des bâtiments qui la composent aujourd’hui.
Descendre vers la Brasserie via l'escalier
Brasserie et spécialités régionales
Bière et fromage locaux y sont en vente. Une terrasse à l'arrière, au pied des fortifications de l'abbaye.
Oui, oui, c'est bien la ruelle qui grimpe qu'il faut prendre...
Site de Sainte-Renelde
Ce petit parc est privé, mais la famille qui en est propriétaire autorise le passage. Née à Kontich, Sainte Renelde (7ème Siècle) était la fille de Sainte Amalberge de Maubeuge et de Witger, duc de Lotharangie et comte de Brabant. Parmi ses frères et soeurs figura Sainte Gudule dont les reliques sont conservées à la Cathédrale St Michel et Gudule à Bruxelles. Une légende raconte que Renelde fit un pèlerinage en Terre sainte et qu’elle habita ensuite le village de Saintes dans le Brabant wallon avec ses deux fidèles serviteurs, Grimoald et Gondulphe. Le martyr eut lieu quand les huns se mirent à dévaster et à ravager la région. Plutôt que de fuir comme le fit la plupart des habitants, Renelde et ses deux serviteurs les attendirent de pied ferme devant l’église St Quentin (devenue depuis l’église Ste Renelde) de Saintes. Les barbares la traînèrent par les cheveux, la fouettèrent et enfin lui tranchèrent la tête. Elle et ses deux fidèles compagnons furent enterrés sur place. De nombreuses guérisons miraculeuses eurent lieu près de son tombeau. Le corps de sainte Renelde fut exhumé en 866 et placé dans une châsse en argent par Jean XIX, évêque de Cambrai. En 1170 et 1352, les abbés de Lobbes, Jean et Pierre, visitèrent ces saintes reliques et les exposèrent à la vénération du peuple. Une partie des ossements est transférée à Lobbes. Les reliques se trouvent actuellement à Saintes dans une châsse en or datant du XVe siècle. La chapelle à Floreffe fut érigée en 1900 par monsieur le Baron Joseph de Dorlodot, propriétaire de la Plumerie de Floreffe. Cette année-là, le baron avait un enfant très malade. Il pria Sainte Renelde et promit qu’en cas de guérison, il ferait bâtir un édifice à sa gloire. Ce qui fut fait.
Chêne Jacqueline
Ici se trouvait au XVIIe s. un vieux chêne auprès duquel avaient lieu les exécutions des deux juridictions de Floreffe et Malonne. Une sorcière nommée Jacqueline y aurait été brûlée.
Affaire Calbalasse
Le Tienne Calbalasse un des plus redoutables, pour les cyclistes. Mais il tire son nom d’un fait divers dramatique, en l’abbaye Saint-Berthuin, et de l’erreur judiciaire qui s’ensuivit : son épilogue se déroula ici. Ce meurtre a tout du roman à succès : les jalousies et intrigues dans le milieu clos d’une communauté monastique, le climat de tension anticléricale de cette fin de 18esiècle qui sent la poudre, puis l’enquête bâclée, le suspect tout trouvé parce qu’il dérange, le vrai coupable qui se dénonce bien plus tard. L’assassinat se déroula le 12 décembre 1787. Ce jour-là, à 9 h 30 du soir, le chanoine Joseph Beaufays, proviseur de l’abbaye Saint-Berthuin, rejoignait sa chambre, au premier étage, précédé de son domestique Gérard Bacq. Arrivé dans le couloir, près de la salle de billard, il fut abattu d’un coup de fusil tiré depuis la fenêtre du fond. La porte de la salle de billard, devant laquelle Beaufays fut abattu, conserve encore ce trou percé par la balle. Le meurtrier s’était embusqué dans la colline ou sur une échelle, derrière la fenêtre du fond, d’où il tira sur le religieux. Grièvement blessé, le chanoine Beaufays redescendit l’escalier jusqu’à la dernière marche, où il s’affaissa et expira sans dire un mot, aux pieds du père abbé, Pierre-Hubert Lefèbvre, qui s’était accouru, attiré par le bruit. L’enquête fit porter les soupçons sur un villageois, Gaspard François, dit Calbalasse,cabaretier et tailleur, connu pour son franc-parler pour dénoncer le pouvoir des moines. Arrêté, torturé, celui-ci avoua puis se rétracta, mais fut quand même condamné à mort par la justice principautaire liégeoise. Ramené sous escorte à Malonne, il fut étranglé puis exposé sur la roue, sur la colline du Tombois, pour l’exemple, le 27 juillet 1788. Ce n’est que bien plus tard que la vérité apparut. Emprisonné également lors de l’enquête, le neveu de François, Joseph Robin, avait, grâce à la révolution liégeoise de 1789, retrouvé la liberté. Mais, sur son lit de mort, il avoua, dit-on, être le vrai meurtrier. Quant à son instigateur, c’était un autre chanoine, Jean-François Sohier, qui avait été jaloux de voir Beaufays nommé à cette place de proviseur que lui-même convoitait. Comme seule sanction, Sohier fut interné, pendant six ans, chez les frères Alexiens, à Liège puis à Hasselt. La colline du Tombois, où le malheureux Gaspard François fut supplicié, porte aujourd’hui son surnom.
Petit sentier qui descend fort vers votre gauche
Fontaine en face
Sanctuaire Saint Mutien Marie
Le sanctuaire Saint-Mutien-Marie abrite la tombe d’un modeste frère des Écoles chrétiennes, Louis-Joseph Wiaux. Né le 20 mars 1841 à Mellet (au nord de Charleroi) dans une famille profondément chrétienne, il travailla d’abord comme apprenti à l’atelier de son père, forgeron. Il entra, à l’âge de 15 ans, au noviciat des Frères des écoles chrétiennes à Namur et reçut le nom de Frère Mutien-Marie. Il fut, dès 1859, affecté à l’institut Saint-Berthuin de Malonne, où il passa le reste de sa vie. Peu doué pour l’enseignement, Frère Mutien-Marie était affecté à des emplois subalternes qu’il acceptait avec joie et humilité : catéchisme, cours de dessin et musique. Il apprit plus ou moins bien l’harmonium, le piano, la flûte, le baryton, la contrebasse et s’initia au dessin. Ses élèves le surnommaient Le frère qui prie toujours. Toujours disponible et s’attelant à ses tâches avec rigueur et fidélité, Mutien-Marie était un homme profondément bon. Son sourire illuminait son visage qui traduisait l’expression d’un bonheur vrai. Son obéissance était sans limite. Il était donc corvéable à merci et toutes les surveillances étaient pour lui. Il est mort le 30 janvier 1917, durant un rude hiver et alors que l’institut était partiellement occupé par les Allemands. Le jour même de sa mort, on signalait des faveurs, attribuées à son intercession. Et bientôt, ce fut un défilé de pèlerins venant prier sur sa tombe, au cimetière de Malonne. Pour faire face à cet afflux, son corps fut transféré dès 1926 au pied de l’église. On vient l’implorer de partout, perpétuant ainsi l’habitude qui consistait, de son vivant, à lui demander de prier pour les gens. De nombreux témoignages affluaient, attestant notamment de guérison. Le sanctuaire moderne, qui abrite son tombeau, a été construit en 1980. A cette occasion, on avait invité, à la reconnaissance des restes, le frère Madire, l’un des derniers frères à avoir connu le frère Mutien. Madire était atteint d’une arthrose évolutive incurable et extrêmement douloureuse. Pour s’approcher du cercueil qu’on venait d’ouvrir, le frère Madire oublia ses béquilles. Dès ce moment, il n’eut plus à souffrir de son arthrose et n’utilisa plus de béquilles jusqu’à la fin de ses jours, quoique, au dire des médecins, l’arthrose n’avait pas disparu. Ce fait, considéré comme miraculeux, amena la canonisation. Frère Mutien a été béatifié par le pape Paul VI en 1977 et canonisé par Jean-Paul II en 1989. En 1994, Jean-Paul II avait prévu de venir se recueillir sur sa tombe, mais la visite fut annulée, à cause d’une chute.
Comments (4)
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Easy to follow
Scenery
Easy
Merci pour cette belle petite rando que nous avons faite pour terminer 2021.
Nous sommes partis de Floreffe.
A cette saison, l'abbaye de Floreffe et sa brasserie ne sont pas ouverts.
Aucune difficulté si ce n'est un parcours vallonné.
Merci pour le partage et à l'année prochaine pour d'autres belles randos!
Merci pour ce commentaire !
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Easy to follow
Scenery
Moderate
Top 😁😁
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Moderate
Fort belle trace, merci pour le partage