Balade entre Jupille et Saive

Il suffit de jeter un œil rapide à une carte du grand Liège pour se rendre compte qu'au milieu des quartiers de ville, découpés par l’entrelacs des rues, il reste une multitude d'espaces verts. Le plus souvent, le quadrillage des bâtiments est si serré qu'il ne reste rien que des confettis; ailleurs, comme ici, il est encore possible de "prendre le large" et de se sentir véritablement à la campagne.

Comme on doit s'y attendre, le tracé compte un certain nombre de kilomètres d'asphalte, mais je ne vous entraîne jamais le long de routes très empruntées par les voitures, bien au contraire: la plupart des rues où je passe desservent des villas plantées au milieu de leurs jardins, accrochées aux collines: ce sont des voies étroites, raides et parfois bien cabossées.

Ces visites forcées à la civilisation permettent d'atteindre les discrètes ramifications des petits chemins de terre qui relient une rue à une autre, autant de maigres filets dont les accès restent à peine visible, même in situ. Ils démarrent derrière un abribus, entre deux maisons, ou, par un échalier, à l'extrémité d'une impasse.

Ces sentiers de randonnée qui pénètrent la nature au cœur sont souvent très ludiques: bien ravinés, plein de pierraille, tout sinueux; ils chevauchent des ruisseaux perdus, franchissent des prairies et dévoilent les fonds de propriétés, les arrières-cours, ces décors privés qui se cachent derrière les façades.

J'aime de plus en plus ces espaces entre deux mondes, ces franges intercalaires où la nature et la ville se rencontrent et parfois se livrent bataille. S'y promener est toujours très divertissant et parfois instructif.

Ce tour est exigeant, je le note de modéré à difficile. Je conseille vraiment de le faire dans le sens indiqué, celui des aiguilles d'une montre.