Autour de Sault

Départ en coordonnées GPS UTM : 31T 0692846, 4884963 Longueur de la randonnée : 17 km, dénivelée 510m Départ à 764m – Altitude maximale 1037 m 
Nos amis Reine et Marcel, de Ferrassières, nous ont commandé du beau temps pour une ballade autour de Sault. Ciel bleu et douceur sont effectivement au rendez-vous, quelle surprise, après une grosse semaine de pluie ! 
Nous sommes 19 à nous mettre en route dans le village. Bientôt nous gagnons un chemin confortable filant entre des bois touffus. Notre premier arrêt est pour une curiosité inattendue : la source des Conchettes, qui sourd des rochers, où nous testons une eau réputée pour favoriser la bonne santé. Un écriteau affirme :
« Celui qui boira à ma source Chaque jour par tout temps Trouvera sans délier sa bourse Le bonheur de vivre longtemps ».
Il ne reste qu’à vérifier…Un peu plus loin et plus haut, une autre source, dite des Chenilles, se cache sous une voûte de pierre. Celle-ci se contente de rafraîchir et ne prétend à rien, pas de panneau. Du coup, nous continuons notre chemin qui s’élève et gagne bientôt la ligne des 1000 m. La vue se dégage sur le flanc sud de la Montagne de Lure, massive et chapeautée de neige. Derrière elle, quelques cimes enneigées des Alpes sisteronnaises.  
Une ferme, des lavandes, des landes, et du vent ! Pour le pique-nique, nous trouvons un endroit abrité près d’une grange.  
Quand les estomacs commencent à se combler commence le ballet de la courtoisie : « Qui veut du Côtes du Rhône pour le fromage ? Qui veut une goutte de Côteaux du Ventoux de Baumes de Venise ? Qui veut du Sablé ?... ». A l’heure du café : « Un peu de chocolat noir à 77 %? Des madeleines ? Des pâtes de coing ? Des figues ? Qui veut goûter ma confiture de gigerine ? Prends donc quelques croquants ! Tu as déjà mangé des dattes fraîches d’Iran ? Tu veux une clémentine ?... ». A l’heure du pousse-café : « Qui veut goûter à mon hysope ? La liqueur de framboise de ma mère est fabuleuse, qui en veut ? J’ai du cognac extra ! J’ai du citronegenévrier.be ! Goûtez mon lemoncello… ».  
Evidemment, je ne citerai pas de noms. Je resterai discrète sur les tentateurs et sur ceux qui ont succombé. En y réfléchissant bien, tout le monde devait être dans coup, d’une façon ou d’une autre. A la décharge de tous, il ne s’agissait que d’échantillons distribués à dose homéopathique. Que la famille absente se rassure. 
Donc tout le monde a pu se relever décemment après son repas et repartir d’un pas assuré vers le Côteau de le Meynière pour un joli coup d’œil sur Saint-Jean en contrebas et Monnieux au loin, au pied du Mont Ventoux très majestueux avec sa grosse calotte de neige.  
Quelques pas encore, et c’est la ruine insolite de Durefort qui pointe son mur de pierres délitées vers le ciel. Ne parlons pas trop fort, elle pourrait bien s’écrouler sur-le-champ !  
Une descente abrupte nous mène vers un beau chemin que nous suivrons en sous-bois jusqu’à la départementale. Un beau point de vue nous permet de faire une photo de groupe devant le Mont Ventoux. Puis c’est bientôt la remontée rude vers Sault où nous nous séparons après un pot dans un café du centre. 
La photographe et scribe de service
Annie Molinet