Suisse 2023, 2/4: ponts du Diable, Göscheneralpsee et Rossmettlen

Ponts du Diable (il y en a plusieurs!), Göscheneralpsee (lac de barrage) et Rossmettlen (route cachée)
La montée du Göscheneralpsee est asphaltée (à l'exception du barrage lui-même), mais par contre, la majeure partie de la montée de Rossmettlen est sur piste (sableuse/dérapante), et avec la pente sévère... c'est vraiment pas de la tarte!
En solo
Entièrement dans le canton d'Uri


🏁 De retour à Andermatt (pour retrouver John), je cherche ici à compléter mes explorations de 2018. Je commence la journée par une petite visite aux ponts du Diable (que j'avais honteusement manqués en 2018), en délaissant la route principale. Sur la rive droite, un surprenant monument décoré d'inscriptions russes, édifié en 1899, rend hommage aux troupes russes du général Souvorov qui ont combattu l'armée napoléonienne en 1799, dans les gorges des Schöllenen (creusées par la Reuss, affluent de l'Aar et donc sous-affluent du Rhin). Sue l'autre rive, je ne peux ensuite résister à la tentation de glisser mon vélo à l'intérieur du vieux tunnel militaire (piéton), sans toutefois le traîner sur toute la longueur de ce tunnel (d'une centaine de mètres), dont l'extrémité offre une vue à couper le souffle sur la rivière et les ponts.

Je poursuis ma descente vers Goëschenen, en empruntant la piste cyclable. La route et la piste étaient en pleins travaux en 2018, mais on est désormais bien à l'abri de la circulation qui m'avait dissuadé de tenter notre 1ère difficulté du jour: la montée vers le lac de barrage Göscheneralpsee (1797m), achevé en 1960. Je sens rapidement que réparer cette erreur est une excellente décision: cette montée est vraiment magnifique et tranquille! 😊

Après avoir mangé quelques fruits sur le barrage (en terre végétalisée) en profitant de la vue sur le lac et les glaciers environnants, je redescends à Goëschenen puis remonte vers Andermatt, mais juste avant les ponts du Diable, je reste sur la route principale, supporte le trafic sur quelques centaines de mètres, et prends une sortie secrète 🕵️‍♂️ en tournant à droite à l'intérieur de la galerie. Accrochez-vous, ça va grimper méchamment! 😬 Après une pause grignotage à la sortie du tunnel, où la vue sur les lacets situés en contrebas est déjà sympathique, je m'attaque aux lacets supérieurs. Cette montée est véritablement atroce: non seulement la pente ne faiblit que très rarement, mais la majeure partie de la route est non revêtue (du genre sableuse)... et inévitablement, je dérape régulièrement. S'il était hors de question de renoncer au début, je dois avouer que cette éventualité fait son chemin dans ma p'tite tête au fur et à mesure que je grimpe ces lacets serrés et spectaculaires, alors que le temps commence à se dégrader.

Au niveau du replat qui fait suite aux lacets, je suis victime d'un moment of weakness: selon la carte, la pente continue à être atroce, le vent souffle comme un aliéné... et d'après ce que je vois sur le terrain, l'état infâme de la piste ne s'arrange pas! Je juge donc que j'en ai eu assez pour aujourd'hui. Après avoir enfilé quelque chose de chaud, grignoté un truc et profité de la vue sur la vallée d'Andermatt (notamment sur la route du col de l'Oberalp), je suis tout de même pris d'un moment of regret: et si jamais l'asphalte revenait un peu plus loin? 🤔 Je décide d'aller vérifier ça... et effectivement, ô miracle, la route est à nouveau asphaltée. 😃✊ Dans de telles circonstances, il serait indécent de renoncer: je poursuis mon exploration! La route continue à monter avec une pente assez raide, avant de se calmer et d'onduler plus gentiment jusqu'au terminus, un peu après la ligne HT et les bâtiments militaires de Rossmettlen (2106m). Cette fois-ci, c'est sur la route du col de la Furka et sur le début de celle du Saint-Gothard qu'on a un bon panorama.

Je croise enfin quelqu'un sur cette route confidentielle: un local venu promener son chien et observer des chamois aux jumelles, qui me confirme que la raideur de cette ascension n'est pas uniquement le fruit de mon imagination. Par contre, au-dessus de ma tête, le ciel n'a pas bonne tête: il est temps de redescendre! Les lacets sur piste sont assez pénibles à descendre, mais j'arrive enfin au tunnel, où il faut faire bien attention à la circulation pour reprendre la route principale. Au niveau de la grande galerie (qui se trouve à l'emplacement du Trou d'Uri), je peux à nouveau profiter d'une piste cyclable jusqu'à Andermatt, où j'arrive juste à temps, en essuyant seulement quelques (grosses) gouttes: magnanimes, les nuages ont (pour une fois) attendu que je sois au sec pour se déchaîner! 💦

🚩 Suisse 2023, 1/4: Grosse Scheidegg, Männlichen et lac de Brienz
🚩 Suisse 2023, 2/4: ponts du Diable, Göscheneralpsee et Rossmettlen
🚩 Suisse 2023, 3/4: col du Saint-Gothard [extended mix]
🚩 Suisse 2023, 4/4: col du Grimsel et Oberaarsee