Suisse 2023, 1/4: Grosse Scheidegg, Männlichen et lac de Brienz

Grosse Scheidegg (avec un peu d'exploration), Männlichen et lac de Brienz
Il y a des passages sur piste cyclable (non asphaltée, mais correcte) au-dessus (au Nord) de la Grosse Scheidegg, entre Gündlischwand et Gsteig, ainsi que le long de la rive Sud-Est du lac de Brienz (y compris une centaine de mètres où les cyclistes sont censés mettre pied à terre, du côté des chutes du Giessbach, auquelles il est de toute façon indispensable d'aller jeter un coup d'œil). Tout le reste est asphalté.
En solo
Entièrement dans le canton de Berne


🏁 Après les Dolomites, retour en Suisse centrale: je commence par l'ascension de la Grosse Scheidegg, depuis Schattenhalb (pas loin d'Innertkirchen, où j'étais passé en 2018 lors de ma boucle Susten-Grimsel-Furka), dans la vallée de l'Aar (tout l'itinéraire se fera d'ailleurs dans le bassin versant de cet affluent du Rhin). Avant de partir, je perds d'ailleurs un temps fou (et un peu de mon calme) à chercher ma 2e jambière (oubliée à l'hôtel) dans la voiture, ce qui me vaut un départ assez tardif. C'est une belle et longue montée, au cours de laquelle on traverse des paysages variés. Vers 1330m d'altitude, on passe devant l'hôtel Rosenlaui, ouvert depuis 1771! À partir du chalet-hôtel Schwarzwaldap, la circulation est restreinte. Il faut toutefois faire attention aux bus, qui ont la réputation de ne pas faire de quartier: quand ils commencent à vous jouer les trois premières notes du Guillaume Tell 🏹🍎 de Rossini au klaxon, vous avez intérêt à plonger dans les fourrés pour libérer le passage!

C'est pourtant un autre type de véhicule qui viendra m'ennuyer dans la montée. Je sens (bruit du moteur) en effet un véhicule me coller au fion et je m'efforce donc de rouler le plus à droite possible, en restant bien rangé sur le bord de la route (après m'être assuré qu'il ne s'agissait pas d'un bus, 😁 mais sans vraiment voir à quoi j'avais à faire). À plusieurs reprises, il y a de la place pour me doubler, mais rien n'y fait! Finalement, je vois un 4x4 traînant une remorque avec des vélos me raser de près (la route n'est pas large), et le gars me gueule un truc en allemand que je ne comprends pas, auquel je réponds d'une façon tout aussi aimable (en anglais). Le gars, qui avait pourtant fini de me doubler et qui aurait pu poursuivre paisiblement son chemin (surtout s'il était pressé), ralentit de façon à se placer à ma hauteur sur la route étroite, à la même vitesse que moi, tout ça pour avoir le dernier mot et se plaindre: "I couldn't pass because you were waving", a-t-il le toupet de me balancer! Je t'en foutrai, moi, du waving... 🙄 et cet abruti continue à déblatérer des inepties tout en conduisant à mon niveau et en laissant une misérable bande d'asphalte à ma disposition! Estomaqué par sa stupidité, je le gratifie d'un "C'mon dude, seriously?! Keep moving and leave me alone!" assez ferme... 😒 et il met enfin les voiles: bon débarras!

Une fois à la Grosse Scheidegg (1962m), j'hésite: d'un côté, je caresse le vague espoir qu'il soit possible d'aller jusqu'au Bachalpsee, un lac censé offrir un point de vue spectaculaire sur les Alpes bernoises, mais de l'autre, le ciel est assez nuageux/laiteux et je suis loin d'être en avance sur mon programme. Je tente quand même le coup! Ça alterne entre asphalte et piste correcte, ça monte et ça descend (parfois avec de belles pentes) en dépassant parfois les 2000m d'altitude, les vues ne sont pas désagréables, mais au bout d'un moment, je finis par tomber sur une piste trop caillouteuse pour mon vélo, et je retourne à la Grosse Scheidegg (j'aurais sans doute pu "couper" par l'Alp Grindel en descendant directement sur Grindelwald, mais je craignais de tomber sur une section de piste).

Le descente de la Grosse Scheidegg est agréable, même s'il faut se ranger bien sagement quand on tombe sur un bus. Une fois à Grindelwald, le village situé en face de la célèbre paroi Nord de l'Eiger, je traverse la Lütschine noire et entame la montée du Männlichen (2223m), bien raide, mais avec de jolies vues. Son sommet offre un panorama idéal sur le triumvirat Eiger-Mönch-Jungfrau (3967m, 4110m, 4158m), transpercé par le Jungfraubahn, 🚂 chemin de fer le plus haut d'Europe, mais quelques nuages viennent malheureusement obscurcir le tableau. 😒 Pas mal de constructions au sommet du Männlichen (avec beaucoup de trucs "en forme de vache"), 🐄 qui me valent de "louper" la petite extension sur piste menant au vrai sommet (2342m)... snif! 🥺

Je redescends sur Grindelwald pour descendre la vallée de la Lütschine noire (via une route plus large, mais sans trop de circulation). Vers Gündlischwand, à la confluence de la Lütschine noire et la Lütschine blanche (ça donne du gris?), 🤔 je quitte la route principale pour une voie secondaire qui se transformera en piste (correcte) sur environ 3km, avant d'être à nouveau revêtue. J'arrive ensuite au pont couvert qui relie le village de Wilderswil à l'église de Gsteig bei Interlaken, qui me rappelle (en nettement plus court) le pont que j'avais traversé sur le Rhin entre la Suisse et le Liechtenstein. Je contourne Interlaken (ainsi nommée parce qu'elle se trouve entre les lacs de Thoune et de Brienz, sur le cours de l'Aar) en suivant la Lütschine quasiment jusqu'à ce qu'elle se jette dans le lac de Brienz, que je vais maintenant longer.

Mon itinéraire sur la rive Sud du lac est vraiment très agréable, mais je dois avouer que je n'avais pas suffisamment étudié la carte: je m'attendais à ce que la route soit plus plate que ça! Au gré de ses chassés-croisés avec l'autoroute A8, elle joue un peu aux montagnes russes, et le dénivelé accumulé comment à se faire sentir dans les pattes. Les belles vues, notamment sur la péninsule d'Iseltwald et son château, donnent quand même du courage! Il y a une section de piste de 2km, mais elle est en très bon état. Petit arrêt inévitable (de toute façon, un panneau "invite" les cyclistes à mettre pied à terre) pour aller voir les chutes du Giessenbach: on peut même passer derrière la cascade principale via une passerelle (il est toutefois inutile de plonger au travers comme dans "Le temple du soleil"). 😉 En contrebas, le bel hôtel Giessbach, construit en 1873-1874, domine le paysage avec le lac en toile de fond. Je retrouve ensuite l'asphalte, et il me reste une quinzaine de km pour revenir à mon point de départ (de nuit, évidemment). ✨🌙

🚩 Suisse 2023, 1/4: Grosse Scheidegg, Männlichen et lac de Brienz
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