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Les monstres de la Fraganttal

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Trail stats

Distance
31.86 mi
Elevation gain
8,724 ft
Technical difficulty
Very difficult
Elevation loss
8,724 ft
Max elevation
7,866 ft
TrailRank 
32
Min elevation
7,866 ft
Trail type
Loop
Time
6 hours 42 minutes
Coordinates
3835
Uploaded
May 3, 2020
Recorded
August 2019
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near Innerfragant, Carinthia (Austria)

Viewed 354 times, downloaded 6 times

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Itinerary description

Les lacs de barrage de la vallée du Fragantbach
(100% asphalté)
dans le Land de Carinthie


Temps très incertain, fatigue de la veille (Großglockner Hochalpenstraße) et/ou peur (inaouvée) des pourcentages terrifiants ?... Toujours est-il que je ne suis pas bien rapide à me motiver ce matin-là, mais je décide de tenter le coup !
Je gare la voiture juste après Innerfragant (dans la vallée de la Fragantbach, affluent de la Möll, déjà rencontrée la veille), quasiment au niveau de la barrière qui signale le pied de la route de l'Oscheniksee.

Par quoi on commence? N'étant pas très optimiste quant à mes chances, j'opte pour la "moins difficile" (comprendre: "moins atroce") des 2 ascensions: le Hochwurtenspeicher (rien que le nom fait frémir).
Un km de faux plat avant d'arriver au parking du téléphérique menant au glacier du Mölltaler. Si le ciel n'est pas vraiment engageant, les panneaux et la barrière ne le sont guère davantage: damned, un vélo dans un cercle rouge... 🚳 quelle peut donc être la signification de ce mystérieux cryptogramme? "vélo interdit"?... ou peut-être "vélo dans le cercle de confiance"? Ben oui, c'est sûrement ça, allons-y!
(en fait, je pense que la route était temporairement interdite aux vélos à cause des quelques véhicules qui travaillaient sur le Feldsee... je croiserai quelques camions, sans danger ni animosité)

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on rentre toute de suite dans le vif du sujet! C'est raide... même si le pourcentage est moins fort que celui de la conduite d'eau sous laquelle on passe.
Après le 2ème tunnel, petit replat quand on passe en contrebas du barrage du Wurtenspreicher. Ça se remet à grimper (2 bons km à plus de 14%) et aussi à pleuvoir... chiottes! En danseuse, je fais bien gaffe à évite les à-coups pour ne pas déraper sur la chaussée humide, sans compter les infâmes rigoles métalliques espacées régulièrement. Au moment où je mets prudemment pied à terre pour passer une grille de tubes destinée à empêcher les troupeaux de passer (ça a un nom, ce genre de truc?), la pluie s'intensifie... Aïe. Que faire ? Tout ça commence à sentir le fiasco... 🌧️🌧️🌧️

Après un petit temps de réflexion sous un arbre, la pluie semble s'atténuer un peu... continuons donc, on verra bien jusqu'où on va! J'arrive bientôt à la bifurcation pour le Feldsee (2200m), et je décide d'y aller... au moins, si le temps s'aggrave, j'aurai accroché ce barrage au tableau de chasse!
Jolie petite route qui serpente entre des gros blocs... et j'ai même le droit à quelques improbables rayons de soleil! Une fois au barrage, grands travaux: il est presque complètement vidé et plein d'ouvriers travaillent dedans. Je grignote un truc et redescends vers la bifurcation. Je regarde en direction du Hochwurtenspeicher: je distingue le long paravalanche (en plusieurs sections) et les nuages sont menaçants.
Ummm, on tente?... Allez, on tente!

La route redescend de quelques dizaines de mètres et recommence à monter, sans que ça soit très méchant (mais l'asphalte est un peu défoncé). Après le paravalanche, j'arrive au Stübelesee et c'est là que l'apocalypse commence. Quelques gouttes d'abord... puis d'autres, plus nombreuses... et les bourrasques......
Je passe la station de téléphérique (je me réconforte en me disant que ça pourra toujours me servir de solution de secours au cas où ça se gâte encore davantage!) et croise quelques randonneurs bien enmitouflés et pressés de redescendre, qui semblent se demander ce que je fous là, et surtout pourquoi je continue à monter! Je pense que ne suis pas trop loin du but mais je ne sais plus trop quelle distance il me reste à parcourir... ça mouille trop pour sortir le smartphone! Il y a de la brume et maintenant c'est carrément de la neige fondue ❄️ que le vent m'envoie en pleine poire... ça pique un peu le visage!
Je vois enfin un morceau de lac, hourra! Je prends quelques photos, mange un truc avant de redescendre (très prudemment) dans le froid et la pluie... A ce moment, il est clair pour moi que ce sera tout pour la journée... et je convoite déjà un bon chocolat chaud, une fois rentré en voiture à l'hôtel. Je maudis ces cochonneries de rainures métalliques qui me font subir un choc tous les 50m.

Plus tard, je me rendrai compte que je n'étais qu'à l'avant-dernier lac (le Weißsee, à 2365m): il ne manquait plus qu'une cinquantaine de mètres de dénivelé (à 5%) pour atteindre le Hochwurtenspeicher (2417m). Quelle frustration, c'est trop bête...
À la voiture, je mange une banane bien méritée... et alors que j'allais baisser pavillon, miracle: quelques rayons de soleil viennent égayer le fond de vallée! Quitte à être là, autant aller voir à quoi ressemble ce mythique et monstrueux Oscheniksee: on verra bien jusqu'où j'arriverai à explorer le pied de la bête...
(j'en profite aussi un peu pour faire sécher mes affaires!)
On tente?... Allez, on tente!

J'ignore un panneau qui semblait interdire les vélos (après analyse de mes photos, je pense qu'ils sont en fait autorisés... sur une certaine plage horaire).
Pas d'intro pour cet épisode, ça attaque direct dans le steak: c'est parti pour une dizaine de km à plus de 12%! Et nouveau miracle: alors que je pensais payer les efforts (et le froid) précédents, je trouve un bon rythme "inspiration/expiration" et j'ai l'impression de me sentir mieux que lors de la 1ère ascension. En général, c'est quasiment tout le temps de la danseuse, sauf dans les virages. Tant que ça va, je continue... et finalement, de fil en aiguille, de lacet en épingle... j'arrive au bout de ce monstre !!!
(je n'aurai croisé absolument personne pendant toute l'ascension)

Le Großer Oscheniksee (2394m) est à moi. Comment ça, verboten, le barrage? Après tous ces efforts, j'ai mérité de rouler dessus!
(sa construction, en 1979, a fait tripler le volume du lac naturel pré-existant)

La descente sera encore une fois prudente... même si la chaussée n'est pas si mauvaise, à l'exception de quelques trous béants signalés par de la peinture fluo et des bâtons, sur lesquels il convient d'éviter de s'empaler.
Sain et sauf à la voiture, je peux crier victoire: la bête est vaincue... c'est une surprise!
Encore un dîner qui aura été bien mérité... 🍽️

... et en route pour la Slovénie !

Ascensions précédentes en Autriche:
🚩 Glacier de la Kaunertal
🚩 Haute route alpine du Großglockner

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