Bourg St-Bernard - Combe de Drône

Nouvelle sortie en ski de rando, de nouveau du côté des Monts Telliers. Après une semaine de pause dû aux chutes de neige, du mauvais temps ainsi que du risque marqué de danger d'avalanches, je décidais quand même, malgré la météo mitigée du jour (nuageux avec quelques précipitations), de faire une petite sortie du côté de la combe de Drône. Ce que j'allais le regretter un peu plus tard... Départ de Bourg St-Bernard, où il neigeait très légèrement, arrivé vers la montée en direction de la combe de Drône, il n'y avait aucune trace à suivre, à part sur la droite du torrent de Drône, trace que je ne suivis pas, car elle me semblait dangereuse avec notamment de nombreuses avalanches de glissements au-dessus... Je décidai alors de faire ma propre trace, sur la gauche, le tracé habituel, je crois. Arrivé au milieu, je remarquais que j'avais perdu mes lunettes de soleil en bas de la montée lorsque j'avais détaché mon sac à dos, je décidais alors de redescendre et je suivis quand même la trace sur la droite, qui me paraissait malgré tout un peu moins dangereux que celle que j'étais en train de faire sur la gauche, notamment à cause de la quantité de neige fraiche et soufflée mélangée... Arrivé dans la combe de Drône, la visibilité était toujours bonne, mais de nombreux nuages menaçants arrivaient à vitesse grand V depuis la Pointe de Drône. Au pied de la deuxième pente à gravir, le soleil commença à disparaitre derrière les nuages et le jour blanc pris sa place. J'arrivai tant bien que mal au plat menant au pied des Mont-Telliers. Malgré le temps menaçant, je continuai encore un peu pour prolonger la rando... Quelques minutes plus tard, je me retournai et c'est là que j'ai vu avec stupeur, un des pires cauchemars en hiver en haute montagne : LE BROUILLARD ! Il montait depuis Bourg St-Bernard et surgissait à une vitesse folle dans la combe ! Le temps que j'enlevai les peaux et que je commençai à descendre, le brouillard était presque là et la visibilité devint pratiquement nulle... J'essayai tant bien que mal de suivre ma trace de montée. Dès la première petite descente, des petites plaques se déclenchèrent sous mes skis, je tombai plusieurs fois... Au kilomètre 6.8, enfin à plat, je m'immobilisai et je n'ai plus bougé pendant au moins une demi-heure, car je ne voyais plus rien à 1 mètre, ne distinguant pas si c'était plat, pentu ou montant ! Comme après une demi-heure, le brouillard n'avait pas bougé, je descendis quand même, car je ne voulais pas passer la nuit là ou appeler les secours… En descendant de quelques dizaines de mètres, le brouillard disparut petit à petit. En fait, le brouillard était coincé au milieu de la combe, juste où j'étais... au milieu de la montée, entre les deux longs plats de la combe. Le vent, dans la partie supérieure de la combe, empêchait le brouillard de monter. Suite de la descente dans un jour blanc piégeux. C'est claire que j'étais content d'arriver au parking ! Moralité : nuageux avec quelques précipitations = rester à la maison !

New outing in ski touring, again on the side of the Monts Telliers. After a week of break due to snowfall, bad weather and the marked risk of avalanches, I decided anyway, despite the mixed weather of the day (cloudy with some precipitation), to make a small trip to the combe of Drône. What I was going to regret a little later... Departure from Bourg St-Bernard, where it snowed very slightly, arrived towards the climb in the direction of the combe of Drône, there was no trace to follow, except on the right of the torrent of Drône, trace that I did not follow, because it seemed dangerous to me with many avalanches of slides above... I then decided to make my own track, on the left, the usual track, I think. Arriving in the middle, I noticed that I had lost my sunglasses at the bottom of the climb when I had detached my backpack, I then decided to go down and I still followed the trace on the right, which seemed to me a little less dangerous than the one I was doing on the left, especially because of the amount of fresh and blown snow mixed... Arrived in the valley of Drône, the visibility was still good, but many threatening clouds arrived at high speed from the Pointe de Drône. At the foot of the second slope to climb, the sun began to disappear behind the clouds and the white day took its place. I arrived at the flat leading to the foot of Mont-Telliers. Despite the threatening weather, I continued a little more to extend the hike... A few minutes later, I turned around and there I saw with amazement, one of the worst nightmares in winter in the high mountains: THE FOG! He climbed from Bourg St-Bernard and appeared at a crazy speed in the valley! By the time I removed the skins and began to descend, the fog was almost there and the visibility became practically zero... I tried as best I could to follow my path up. From the first small descent, small plates were triggered under my skis, I fell several times... At kilometer 6.8, finally flat, I stopped and I did not move for at least half an hour, because I could not see anything at 1 meter, not distinguishing whether it was flat, steep or rising! As after half an hour, the fog had not moved, I went down anyway, because I did not want to spend the night there or call for help... Descending a few tens of meters, the fog disappeared little by little. In fact, the fog was stuck in the middle of the valley, just where I was... in the middle of the climb, between the two long flats of the valley. The wind, in the upper part of the valley, prevented the fog from rising. Continuation of the descent in a trap white day. It’s clear that I was happy to arrive at the car park! Morality: cloudy with some rainfall = stay home!